Une école pour Camille DUBOCAGE

Publié le par Mickaël HIRAUX

Une école pour Camille DUBOCAGE

Chère Camille

Je n’ose imaginer ta joie aujourd’hui d’assister au baptême, non pas d’un enfant, mais d’une école, qui portera désormais ton nom.

Voir apposer son nom à une école, j’ai envie de dire, que c’est un privilège…

L’école, en tant qu’institution fondamentale de la République, a en effet pour mission d’apporter l’éducation, la réussite scolaire et les valeurs républicaines : liberté, égalité, fraternité, laïcité et refus de toutes  discriminations.

Lorsque nous nous sommes interrogés sur la nouvelle dénomination de cette école, le nom de Camille Dubocage s’est imposé comme une évidence.

Figure locale de la petite enfance, cela fait maintenant 56 ans et encore aujourd’hui que tu te  donnes avec passion et dévouement à la collectivité pour l’accompagnement et l’éveil de nos bambins.

Même la prise officielle de ta retraite le 1er septembre 1992 ne t’arrêtera pas.

Ainsi, tu es  toujours présente auprès des enfants, à leur apporter amour, réconfort, accompagnement, bienveillance, tout en apportant une touche d’éducation j’imagine, quand le besoin s’en fait sentir.

Camille, tu es née un 26 aout durant la période d’entre deux guerres (1932).

Tes parents étaient ouvriers : ton père était maçon à la mairie et ta maman travaillait à la filature du malakoff.

Tu as été scolarisée à l’école maternelle Victor Hugo…. Ainsi dès le plus jeune âge, ta voie était déjà toute tracée.

Dans la continuité, tu fréquenteras l’école primaire Victor Hugo, actuelle mairie aujourd’hui.

Après avoir poursuivi tes études à l’école ménagère, tu es entrée à l’âge de 14 ans à la filature La Parisienne et ce pour 1 an.

Ton parcours professionnel te conduit ensuite aux visseries de Fourmies où tu y resteras pendant 17 ans.

A l’âge de 32 ans, tu fais enfin ton entrée à l’école maternelle Victor Hugo.

Imaginais-tu à cette époque, le long parcours que tu allais être amenée à y faire ?

En tous les cas, tu y es entrée en tant qu’aide cuisinière pendant quelques mois, puis définitivement, si je puis dire, en tant qu’ ATSEM…

Aujourd’hui Camille, c’est une ville reconnaissante qui te rend hommage, non seulement pour y récompenser ton bénévolat, mais aussi tout l’amour que tu as transmis à plusieurs générations d’enfants.

Imagines le nombre d’enfants sur 56 rentrées scolaires ? Je n’ose moi-même calculer…

Mais je sais que chaque année passée dans cette école Victor Hugo, tu y as gravé un souvenir, des rencontres inoubliables, des émotions fortes, des chagrins peut être aussi…

Tu as pris le temps d’être à leur écoute en toutes circonstances.

Car il est vrai qu’ils demandent énormément d’attention.

Soigner leur petit bobo dans la cours de récré… veiller à ce qu’ils mangent bien leur repas à la cantine…

Aujourd’hui Camille, une autre page se tourne pour toi… cela doit être toutefois un pincement au cœur de quitter les murs de l’ancienne école Victor Hugo, que tu devais considérer un peu comme ta seconde maison…

Mais aujourd’hui Camille, je te propose un nouveau challenge, celui de te confier symboliquement les clés de cette école et de poursuivre ton épanouissement personnel auprès de nos petits durant cette année scolaire.

Tu y accumuleras d’autres souvenirs, une nouvelle expérience s’offre à toi…

Comme quoi à 88 ans, la vie nous réserve toujours des surprises !

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U
Dans la vie refuser le dialogue ne mène nulle part.<br /> Ces dernières années, nous avons assisté à une radicalisation inquiétante de la république, une réaction peut-être à Charlie Hebdo, où certains on déclaré que pour combattre la radicalisation il fallait une république elle-même radicalisée. <br /> Résultat: le français moyen estime être la république, le savoir-vivre, la science infuse et si on est pas d'accord avec lui, c'est que l'on est contre la république et il refuse dès lors tout dialogue. le français moyen veut que ses contradicteurs apprennent à aimer sa France, pas la France mais sa France tel que lui la veut, ensuite on pourra lui donner des leçon.<br /> Quand on voit l'état de ce pays aujourd'hui on peut dire que radicalisation contre radicalisation ne mène nulle part, si ce n'est à une guerre civile, puis une dictature.<br /> <br /> Quelque soient vos convictions prenez le temps de lire ce paragraphe en tant que français chers lecteurs.
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